Au travers des circulaires ministérielles et du rapport de l’ANDEM de novembre 1994, la nécessité aujourd’hui, d’une prise en charge spécifique et adaptée pour les personnes atteints d’autisme est reconnue et motivée par:
-la gravité du handicap associée à une autonomie restreinte et un besoin permanent d’une aide dans la vie quotidienne,
-l’absence, pour certains, de toute prise en charge éduvative antérieure,
-le manque cruel de places en institution adaptée.
L’enfant atteint d’autisme vit dans un univers chaotique. Devenant adulte, l’autiste rencontre et vit les mêmes difficultés. Contrairement aux idées préconçues, il ne refuse pas la communication, mais sa compréhension du monde est différente de la nôtre, il possède un style cognitif différent. Il nous faut donc aller vers lui et lui proposer une adaptation de son environnement qui lui permette d’évoluer et d’acquérir le maximum d’autonomie ainsi qu’une meilleure qualité de vie.
Un enseignement visualisé, ludique, structuré, pourra aini permettre de prendre en compte les problèmes d’apprentissage spécifique et facilitera sans aucun doute les réussites d’intégration de toute sa vie d’adulte au sein de notre société.
« J’ai un besoin d’un manuel d’orientation comme si j’étais un extraterrestre. Etre atteint d’autisme ne signifie pas être inhumain, mais plutôt être étranger. Ce qui est normal pour les autres ne l’est pas pour moi, et ce qui est normal pour moi ne l’est pas pour les autres. En un certain sens, je ne suis pas armé pour vivre dans ce monde, tout comme un extraterrestre ne pourrait pas se débrouiller sans un manuel d’orientation. Mais je suis une personne à part entière. Avouez-le…nous sommes des étrangers les uns pour les autres et ma manière d’être n’est pas une version dégénérée de la vôtre. Remettez vous en question. Travaillons ensemble afin de bâtir un pont entre vous et moi. »
Peeters Theo: « L’autisme:De la compréhension à l’intervention »1996